20 ans de correspondances à Manosque
Par LaPlumeJe ne vais pas le dire une fois de plus, ça va finir par lasser certaines habituées mais, le festival « Les Correspondances de Manosque » est de loin mon festival littéraire/courrier préféré. Cette année le festival fêtait ses 20 ans en grande pompe, avec des invités prestigieux. Pour moi aussi cette édition aura été particulière puisque ma nièce, tout juste entrée au Cp, nous a accompagné !
Y'a pas d'âge pour la culture
Comme tous les ans, c'est en famille que nous nous sommes rendu au festival « Les Correspondances de Manosque ». Cette année donc, ma nièce de 6 ans nous accompagnait. J'avais un peu peur de ne pas pouvoir suivre les rencontres littéraires comme je voulais puisque la miss est du genre tornade ascendant cyclone et de fait, la patience ne fait pas franchement partie de son vocabulaire. Heureusement, le festival s'adresse à tous et les enfants ne sont pas oubliés.
Divers ateliers étaient proposés tout au long de la journée et la mini tornade a pu s’essayer à la reliure japonaise. Elle a réalisé un très joli carnet vierge qu'elle était pressée de remplir avec les mots qu'elle sait maintenant écrire.
Les tout-petits pouvaient quant à eux, s’éclater avec toutes sortes de tampons et créer des cartes colorées au stand d’à coté.
Plus tard, nous avons pu admirer les boites aux lettres créées par les écoliers de Manosque.
Mais ce que ma petite tornade a préféré, c’était d’écrire et de dessiner à tous les écritoires que l'on a croisé. Tous... et il y en a dans toute la ville ! Il faut dire que certains sont amusants. L'écritoire aux vertiges est un labyrinthe de miroirs où on peut s'amuser à faire des grimaces entre deux cartes postales. Et je ne vous parle pas de l’écritoire cabane perchée entre les arbres...
Sous l'arbre à palabre
Et les adultes dans tout ça ? Et bien ils pouvaient assister aux rencontres littéraires bien sûr !
Nous avons écouté Guy Boley et Cloé Korman parler de leurs derniers romans (respectivement « Quand Dieu boxait en amateur » et « Midi ») et puis il a fallu faire un choix entre Jérôme Ferrari pour « À son image » et Nina Bouraoui qui présentait son roman « Tous les hommes désirent naturellement savoir » . C'est cette dernière que nous avons choisie d'aller écouter et c’était un vrai plaisir malgré les sujets, parfois durs, abordés par l'autrice.
J'avais choisi la journée du samedi afin de pouvoir assister à la rencontre littéraire entre Dany Laferrière et Alain Mabanckou. Une rencontre que j'imaginais extraordinaire et je n'ai pas été déçue ! La place de l’hôtel de ville était pleine à craquer pour accueillir l’académicien et le sapologue. J'ai tout de même pu trouver un coin de banc en pierre pour assister au débat... mon derrière s'en souvient encore...
Mais bref , C’était un vrai bonheur d’écouter ces deux auteurs, aussi brillants que drôles, aborder des thématiques qui me semblent cruciales, comme l'importance du voyage et de la diversité pour l'ouverture d'esprit.
Les deux compères sont revenus sur l'histoire de leur amitié, sur leur vision de l’écriture et, plus étonnant, sur la place de l'oralité dans leurs œuvres. Alain Mabanckou a d'ailleurs fait remarquer que Manosque était un des seuls festivals qui se déroulait sous les arbres, sorte d'arbre à palabres où la parole des écrivains est à l’honneur.
Les deux auteurs ont terminé leur échange sous les applaudissements et les flash tels des stars de cinéma.
Voilà cinq ans que j'assiste à ce festival et je ne suis toujours pas lassée. Pour la cinquième fois je vais dire "Vivement l'année prochaine" mais je souhaite surtout un bon anniversaire aux Correspondance de Manosque et j’espère qu'elles souffleront encore 20 autres bougies !