Chère Mamie au pays du confinement de Virginie Grimaldi
Par LaPlumeAprès « Chère Mamie » que j'ai beaucoup vu tourné sur les réseaux sociaux, voici donc « Chère Mamie au pays du confinement ». Comme son prédécesseur, ce livre est un recueil de mini lettres écrites par Virginie Grimaldi, adressées, comme son nom l’indique, à sa grand mère.
55 jours de confinement par lettre
Dans ses lettres pleines d'humour, Virginie Grimaldi raconte son quotidien de maman confinée et visiblement au bout du rouleau. L’école à la maison, l'angoisse d'attraper le virus, les masques cousus main, le manque de farine et de PQ, bref le confinement saison 1.
Si j'ai bien compris, ces courts textes ont été initialement publiés sur les réseaux sociaux de l'autrice. Ce qui explique les photos qui accompagnent chaque lettre.
Donc, si vous la suivez déjà sur Instagram par exemple, ça risque de faire doublon. Mais, sachez que les bénéfices engrangés par la vente du livre sont reversés à la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France donc quoi qu'il en soit, vous ferez une bonne action.
Un recueil un peu léger
C'est le premier livre de Virginie Grimaldi que je lis. Elle est visiblement habituée des livres feel good mais, ce n’était peut-être pas la meilleure façon de rentrer dans son œuvre. C'est le papa Noël qui en a décidé ainsi.
J'ai trouvé les lettres un peu inégales, j'ai souri quelques fois mais j'avoue : j’étais pressée de finir ce livre qui se lit d'ailleurs très très vite. C'est tout de même mignon et c'est sympa d'avoir ces petites tranches de vie et les photos qui vont avec. Mais ça s’arrête là. Peut-être que c’était un peu trop léger pour moi. Ou bien parce que je venais de finir un Lovecraft. Le changement d'ambiance a peut-être été trop brutal, même si finalement, les enfants et les Shoggoths ne sont pas si différents. ^^
26 Mars 2020
Chère mamie,
j’espère que tu vas bien et que papy aussi.Je voue une admiration sans limite à toutes les maîtresses.
La leçon du jour portait sur les problèmes, et elle portait bien son nom.
J’étais pleine de bonne volonté, pourtant. J’avais démarré le cours avec la résolution de ne pas perdre patience et de déborder d’empathie pour mon cher enfant.
Au bout de trois minutes, il m’a coupée pour me raconter l’évolution d’un Pokémon.
Au bout de cinq minutes, il s’est affalé sur la table en geignant qu’il était épuisé.
Au bout de sept minutes, il m’a demandé pourquoi il avait des lignes dans la main.
Au bout de huit minutes, il a voulu savoir comment on pouvait être sûr que le rouge était rouge.
Au bout de neuf minutes, il a affirmé qu’il n’y arriverait pas, que c’était trop dur.
Au bout de onze minutes, il m’a demandé pourquoi j’avais des traits sur le front.
Au bout de treize minutes, il a voulu aller faire pipi pour la troisième fois.
Au bout de quinze minutes, il a marmonné que la maîtresse était plus sympa.
Au bout de dix-sept minutes, il s’est mis à compter ses cheveux.
Au bout de vingt minutes, je lui ai annoncé que, s’il ne se mettait immédiatement à travailler, il allait voir de près les traits sur mon front, et qu’il saurait avec certitude que le rouge qui coulerait de son nez serait bien du rouge.
Je suis peut-être légèrement tendue.
Si le confinement se poursuit, c’est moi qui vais trouver un vaccin.
Gros bisous à toi et à papy.
Ginie
Et vous, est-ce que vous l'avez lu ? Qu'est ce que vous en avez pensé ?