Le Scandale Aristophil
Par LaPlumeFin 2013, j'avais eu la chance de visiter le Musée des lettres et manuscrits de Paris. J'ai pu y voir de petites merveilles écrites de la main de Cocteau, Freud, Piaf, Voltaire, Einstein ou encore Darwin, sans imaginer une seconde ce qui se tramait en coulisse. Propriété de la société Aristophil, le musée est aujourd'hui malheureusement fermé.
Qui est Aristophil ?
Sur le papier, Aristophil est une société fondée en 1990 et spécialisée dans la sauvegarde du patrimoine culturel. En effet la société proposait aux particuliers d’investir dans des documents historiques comme des lettres anciennes.
Le principe, acheter des documents qu'Aristophil gardait et exposait dans ses musées privés pour 5 ans. La société promettait de les racheter ensuite, intérêts à la clé. Certains documents étaient même vendus en indivision, c'est à dire que plusieurs personnes possédaient une même lettre ou un même manuscrit. Une solution qui a su séduire de nombreux petits épargnants.
Sauf que dans les faits, Gérard Lhéritier, président de la société, est soupçonné d'avoir mis en place un système dit de cavalerie puisque se sont les nouveaux épargnants qui finançaient les sortants eux même invités à réinvestir leur argent.
Un patrimoine inestimable s'envole
C'est ce système de financement, ainsi qu'une tendance à surévaluer les œuvres, qui a alerté la brigade financière. Après une première enquête Belge en 2012, c'est au tour du siège français d'être perquisitionné en novembre 2014. Visiblement, le musée a fermé ses portes, son mobilier a été vendu aux enchères et une partie de la collection a été saisie. De plus, la société a été placée en redressement judiciaire et Gérard Lhéritier mis en examen pour escroquerie en bande organisée.
Afin de faire entendre leurs voix et tenter de récupérer leur argent, les investisseurs se sont alors regroupés au sein d'associations telles que Adilema (l’Association de Défense des Investisseurs en Lettres et Manuscrits ).
Affaire à suivre donc...